Lorsque nos enfants font face à l’anxiété, en tant que parents, nous sommes naturellement préoccupés par leur bien-être émotionnel et les questions peuvent affluer.
Quel thérapeute enfant consulter ? Avec quelle méthode ? 
Il est courant désormais de se tourner vers certaines pratiques de psychologie ou psychothérapie, même pour des enfants relativement petits. Des approches alternatives telles que l’hypnose ou la sophrologie sont aussi mieux reconnues et répandues. 
Y a-t-il d’autres options ?

Savoir reconnaître les signes d’anxiété chez les enfants est essentiel pour pouvoir intervenir de manière appropriée. En effet, les enfants ne sont pas toujours en mesure de mettre en mots ce qu’ils ressentent, ils expriment alors leurs émotions à travers des comportements émotionnels et corporels. Un bon thérapeute enfant prête attention à ces indices et les décrypte pour guider l’accompagnement de l’enfant et de sa famille.

Sommaire :

thérapeute enfant

Réconfort au-delà des mots : traiter l’anxiété infantile par une écoute du corps et de ses signaux.

Signes émotionnels révélateurs de l’anxiété

Les enfants ont chacun leur manière de manifester leur anxiété. On retrouve quelques comportements émotionnels « classiques » bien connus d’un thérapeute enfant : une irritabilité soudaine, des sautes d’humeur marquées, une nervosité qui les habite, ou encore un désir de se retirer socialement.

Imaginez votre enfant, autrefois enthousiaste pour l’école, qui devient soudainement réticent à y aller. Les pleurs et les crises deviennent fréquents le matin. Derrière ce comportement, peut-être cache-t-il des craintes face à l’inconnu ou la séparation ? Plus grand, à l’école primaire ou au collège, il pourrait être submergé par le stress des attentes académiques, se mettant la pression pour obtenir des résultats parfaits. Le regard des autres enfants et adolescents de son entourage scolaire, familial et social peut également être source de nombreuses questions et générer de l’insécurité et des auto-jugements.

pression scolaire

Signes corporels indicateurs d’anxiété

Les signaux connus

L’anxiété s’exprime également au travers du corps des enfants. Les maux de tête persistants, les douleurs abdominales inexpliquées, ou encore les nuits agitées (réveils, cauchemars, pipi au lit) sont de classiques manifestations physiques d’une anxiété profonde. Parfois, l’enfant devient mutique, dans certains lieux, devant certaines personnes. Bref, l’enfant est stressé, il a peut-être des peurs, des angoisses ou même des phobies.

Un enfant en âge primaire qui se plaindrait fréquemment de maux de ventre avant l’école ou lors d’activités sociales exprime peut-être son inquiétude.
Imaginez maintenant un adolescent qui lutte pour trouver le sommeil ou qui repousse encore et encore son coucher, malgré une journée fatigante, car sa tête est pleine de pensées tourbillonnantes et d’une inquiétude constante. Ce malaise intérieur se manifeste physiquement et perturbe sa routine quotidienne. 

Les signaux moins remarqués

Ces signes physiques sont les plus reconnus. Et puis il y a les autres, plus subtils encore, que l’on ne note pas forcément car on tend à penser qu’ils sont des « habitudes » voir appartenant au caractère. On pourra alors observer les ongles ; sont-ils rongés, les stylos ; sont-ils mâchouillés, la transpiration ; est-elle excessive, les mâchoires ; sont-elles serrées une grande partie du temps et votre enfant grince-t-il des dents ? 

Il est essentiel de garder à l’esprit que tous ces signes émotionnels et corporels ne sont pas toujours exclusifs à l’anxiété. Cependant, si vous observez plusieurs de ces comportements chez votre enfant et qu’ils persistent, il peut être judicieux de lui proposer de consulter un thérapeute enfant pour l’aider à gérer et libérer ses émotions.

Observer les signaux objectivement

Garder un œil attentif sur les changements physiques ou les plaintes qu’un enfant pourrait exprimer est important. Notez qu’un œil attentif observe, il n’interprète pas et se contente de lister les faits, qui peuvent avoir un lien entre eux, qui peuvent avoir un lien avec l’anxiété, ou non. L’objectivité est clé car notre propre anxiété de parent, ou notre envie de « trouver » ce qui se joue pour notre enfant, peut sinon altérer nos observations. 

L’importance de se faire accompagner par un thérapeute enfant

Prendre le temps d’observer calmement et de reconnaître tous ces signes est la première étape essentielle pour aider un enfant à surmonter son anxiété. Une fois que certains de ces indices sont identifiés, il devient envisageable de recourir à des approches thérapeutiques ; psychologiques et / ou corporelles, pour offrir à l’enfant le soutien dont il a besoin pour gérer ses émotions et retrouver son bien-être. 

Vous doutez ? Vous n’êtes pas certains de vos observations ? Est-ce de l’anxiété ou un trouble anxieux ? Ne tirez pas de conclusions seul.e, faîtes vous accompagner, consultez tout d’abord le pédiatre ou médecin traitant de votre enfant, parlez-en aux professionnels de santé qui le suive (psychiatre, psychologue, psychothérapeute).


Quelles sont les options qui s’offrent aux enfants souffrant d’anxiété : Explorer une approche corporelle 

Outre la psychologie, les TCC, la sophrologie ou encore moins connue l’art-thérapie, existe-t-il d’autres approches capables d’accompagner un enfant dans ses émotions, et notamment dans le cadre de l’anxiété ?

approche corporelle réflexes archaïques

Bienfaits d’une approche corporelle pour soulager l’anxiété

Une approche centrée sur le corps ouvre la porte à une direction différente pour traiter l’anxiété chez les enfants. Prendre cette direction, c’est reconnaître le lien étroit entre le corps et l’esprit. Les émotions ne se contentent pas de rester dans l’esprit, elles se diffusent dans chaque fibre de notre être. Qui ne s’est pas entendu dire qu’il était « à fleur de peau » ou « tendu » en période de stress ? Lorsqu’un enfant est anxieux, cela se manifeste dans sa posture, sa respiration et même dans ses douleurs.

Là où les mots peuvent parfois être insuffisants chez les enfants pour exprimer des émotions complexes, une approche centrée sur le corps utilise le langage du mouvement. Elle encourage les enfants à libérer leurs émotions en reprenant contact avec leur corps. 

Gardons en tête que le corps est un miroir de nos émotions. Des douleurs corporelles inexplicables vont souvent refléter des tensions internes. En relâchant ces tensions physiques, l’enfant ressent un soulagement mental.

Il existe plusieurs approches centrées sur le corps, celles que je pratique et aussi le yoga ou la sophrologie. Elles sont toutes à leur manière un outil puissant pour apaiser l’anxiété chez les enfants. Travailler avec le corps aide à libérer l’esprit. Leur but est de créer un équilibre où le bien-être physique favorise le bien-être émotionnel.

Réflexes archaïques : clé pour équilibrer l’émotionnel de l’enfant

L’approche corporelle que je trouve la plus fascinante, et que je pratique, est celle de l’intégration des réflexes archaïques

Qu’est-ce qu’un réflexe archaïque ?

Les réflexes sont des réactions involontaires, inconscientes et rapides du système nerveux. Ils sont les petits « programmes informatiques » de bébé, de sa vie in-utero à ses 3 ans bien tassés. Grâce à eux, bébé fonctionne en automatique. Nul besoin de réfléchir à comment bouger, naître, téter ou encore respirer. Ça se fait tout seul…. (et heureusement, imaginez l’angoisse sinon!) … jusqu’à ce que bébé apprenne à maîtriser petit à petit son corps. C’est ainsi qu’un nouveau-né qui agrippait votre doigt automatiquement va apprendre à ouvrir et fermer sa main volontairement… en lâchant 15 fois de suite son jouet du haut de sa chaise ! Bébé branche petit à petit son système nerveux en mode volontaire, il prend possession de son corps et de ses fonctions motrices comme émotionnelles.

En quoi la bonne intégration des réflexes, notamment certains, est-elle importante ?

Sauf que… ça ne se passe pas toujours comme sur le papier. Il arrive que certains réflexes ne s’intègrent pas complètement. Ils peuvent alors garder le système nerveux en mode « survie » par exemple, ce qui se retrouve fréquemment dans les cas d’anxiété et d’insécurité émotionnelle, tout en ayant un impact sur les plans émotionnel, corporel et aussi cognitif.

Intégrer les réflexes qui en ont besoin permet d’apprendre à fonctionner autrement ; en éteignant le système d’alarme, en atténuant la sensibilité de la peau, des yeux ou des oreilles, en intégrant complètement le schéma corporel, en favorisant un attachement sécure pour enfin se sentir bien dans sa peau.

De plus, intégrer les réflexes archaïques permet d’introduire du jeu, du lien et du toucher au sein d’un accompagnement, au sein d’un duo parent-enfant et plus largement dans sa famille.

Le rôle profond du toucher et de la peau dans la guérison

La peau

La peau, notre plus grand organe, joue un rôle essentiel dans la régulation des émotions. Le toucher de la peau déclenche en effet la production d’hormones, dont l’ocytocine, qui apaisent, réconfortent et détendent.

In-utero notre peau et notre système nerveux se sont construits à partir des mêmes cellules. Quand je touche la peau d’une personne, quelque soit son âge, j’entre donc en contact avec son système nerveux. J’entre en contact avec ses fonctionnements corporels et émotionnels.

Le toucher

Par le toucher direct de la peau, ou par le toucher indirect (au travers de vêtements, tissus, objets tels qu’une balle), il est ainsi possible de reprogrammer sensoriellement le système nerveux au travers du remodelage des réflexes archaïques.
La peau informe également sur les dysfonctionnements du corps en présentant divers points de mouvements à sa surface. Corriger les mouvements cutanés permet de lever des douleurs, des tensions et de libérer des émotions figées dans le corps.

L’usage combiné de l’intégration des réflexes archaïques et de la TNC, une approche neuro-tissulaire de l’ostéopathie, me permet d’utiliser le toucher pour créer un environnement sûr où les enfants peuvent libérer les blocages et barrages qui entravent leurs émotions. Ils trouvent également un cadre rassurant où ils peuvent se laisser aller à ressentir, pour finalement atteindre une meilleure gestion émotionnelle.

Travail global et aussi précision millimétrée

Parfois, il sera nécessaire d’aller à la rencontre de situations précises, génératrices de stress important, voir de blocage ou de panique. La peur est souvent considérée comme une émotion négative, alors les phobies ! Elles ont pourtant l’avantage de pointer du doigt un dysfonctionnement précis, attaché à une ou plusieurs situations identifiables.
Elles sont aussi liées à des sensations corporelles facilement identifiables : modification du rythme cardiaque ou de la respiration, transpiration, perte de moyen, boule dans la gorge ou le ventre.

Il est possible d’apprendre à gérer ce stress en faisant un travail mental de visualisation couplé à des exercices respiratoire par exemple. Il est aussi possible, de façon très inhabituelle, d’aller écouter toutes les sensations physiques si désagréables associées à cette peur… pour que la peur se libère et qu’il ne soit plus nécessaire de la gérer. Elle n’existe tout simplement plus.

Pour cela, avec les enfants de 9 ans et plus, il m’arrive d’utiliser la méthode ALPÉ ; pour une écoute corporelle d’une émotion.

Complémentarité avec les approches psychologiques traditionnelles

Il est important de souligner que l’approche corporelle que je pratique en tant que thérapeute enfant ne remplace pas les approches psychologiques traditionnelles. Elle les complète et en maximise les potentiels. En combinant ces deux méthodes, qui peuvent être utilisées indépendamment l’une de l’autre si tel est votre choix, les enfants bénéficient d’un suivi particulièrement complet qui cible à la fois les aspects conscientisés et cachés de l’anxiété, les aspects mentalisés et les ressentis plus instinctifs.
Seront ainsi présents dans le suivi la parole et les émotions, ainsi que la relaxation, la respiration, l’intégration sensorielle et le mouvement pour que émotions et ressentis corporels riment avec mieux-être.


Comment trouver un thérapeute enfant proche de chez vous ?

Solliciter l’avis de l’école pour des recommandations

L’école de votre enfant peut être une source précieuse de recommandations pour trouver un thérapeute enfant. Les enseignants et les conseillers d’éducation sont souvent en contact avec des professionnels de la santé mentale et peuvent vous orienter vers des spécialistes qui traitent l’anxiété infantile, de manière conventionnelle ou alternative. N’hésitez pas à les questionner.

S’appuyer sur l’expérience des autres parents

Ne sous-estimez pas non plus le pouvoir de l’expérience partagée entre parents. Je vous invite à parler avec d’autres parents qui ont peut-être déjà accompagné leurs enfants au travers de situations similaires. Vous exprimer, parler de votre quotidien, de vos difficultés éventuelles est en soi source de réconfort. Leurs expériences et recommandations vous aideront également à vous sentir moins seul.e dans votre vécu. Ils peuvent par ailleurs vous aider à trouver un thérapeute enfant qui convienne aux besoins spécifiques de votre enfant.

Utiliser les ressources en ligne pour trouver un thérapeute enfant qualifié

Dans l’ère numérique d’aujourd’hui, les ressources en ligne sont à portée de clic. Google est votre ami pour trouver un thérapeute enfant qualifié à Marcheprime et dans les autres communes situées entre Bordeaux et Arcachon. Recherchez ceux qui se sont spécialisés dans le traitement de l’anxiété infantile et prenez le temps de parcourir leurs profils et les avis reçus pour mieux comprendre leurs approches et leur expérience.

Harmoniser la personnalité du thérapeute avec celle de l’enfant

Chaque enfant a une personnalité unique, il est donc crucial que le thérapeute enfant choisi soit compatible avec celle de votre enfant. Prenez le temps d’échanger préalablement au téléphone et lors de la première rencontre, assurez-vous que votre enfant se sente à l’aise et en confiance avec ce praticien.

Planifier une première rencontre pour établir la connexion

La première rencontre avec un thérapeute enfant est un moment clé dans ce parcours. Profitez de cette occasion pour discuter des besoins de votre enfant, poser des questions sur les approches proposées et déterminer si ce praticien est le bon choix pour vous et votre enfant. Évaluez la confiance que vous pouvez lui accorder sur la base des questions qu’il vous posera sur l’histoire de votre enfant dès ses débuts (grossesse, naissance, petite enfance), sur les interactions adaptées qu’il aura avec lui. Se met-il à sa hauteur, ses propos sont-ils bienveillants ?

Cultiver une communication ouverte avec le thérapeute enfant

La communication ouverte est au cœur d’une thérapie réussie. Établissez une relation de confiance avec le thérapeute enfant et partagez des détails importants sur l’anxiété de votre enfant ainsi que sur son quotidien. Invitez votre enfant à lui aussi dire ce qui est important à ses yeux, quels sont ses ressentis, ses peurs, sans pour autant le forcer à s’exprimer en l’y incitant de façon trop appuyée. 

Définir des objectifs progressifs en collaboration avec le thérapeute enfant

Travaillez en partenariat avec le thérapeute enfant pour définir des objectifs réalistes et progressifs pour votre enfant. Des objectifs clairs et atteignables servent de repères pour mesurer les progrès et maintenir la motivation tout au long du processus. 

Dans le cadre d’un suivi en intégration des réflexes archaïques, la définition d’un objectif qui motive votre enfant est d’ailleurs une des clés à chaque séance. L’objectif influence l’expression des réflexes lors des tests pour la simple et bonne raison qu’un objectif que l’on souhaite réellement atteindre est vécu comme un stress (positif) par le corps. Les réflexes, de part leur fonctionnement, réagissent aux signaux du stress. L’énoncé d’un objectif permet donc de mesurer les progrès de votre enfant, mais aussi d’établir le chemin de travail sur lequel s’engager avec lui.

Cultiver la patience et l’encouragement tout au long du Parcours

Enfin, rappelez-vous que ce chemin peut être parsemé de défis, mais la patience et l’encouragement sont essentiels aux progrès de votre enfant. Les résultats peuvent prendre du temps, mais avec le bon thérapeute enfant et une approche corporelle et parfois pluri-disciplinaire adaptée, votre enfant trouvera un réconfort certain et apprendra à gérer son anxiété de manière saine et pérenne.

Qui suis-je ?

Je suis Astrid Billet. J’aide les enfants anxieux à vivre leur quotidien avec confiance, grâce à une approche centrée sur le corps.

J’accueille les enfants de tout âge à mon cabinet de Marcheprime (33 380), entre Bordeaux et Arcachon. Marcheprime est facilement accessible depuis nombre de communes voisines : Biganos, Mios, Le Barp, Cestas, Saint-Jean-d’Illac, Andernos-les-bains, Audenge, Lanton, Le Teich, Salles, etc.